Description
Résumé
Alexandre Pouchkine, blessé lors de son duel avec Georges d’Anthès, agonise dans sa chambre. Derrière le bureau du grand poète russe, sa femme, Natalia Gontcharova, lui écrit.
L’auteure
Cathie Barreau, née en 1957, est auteure de romans (éditions Laurence Teper, Buchet/Chastel, L’œil ébloui), nouvelles (Pneumatiques) et poésie (Tarabuste). Elle a participé au collectif d’écrivains remue.net. Fondatrice et directrice de 1994 à 2008 de la Maison Gueffier à La Roche-sur-Yon, lieu de résidence d’écrivains et d’ateliers de lecture-écriture, elle a créé la Maison Julien Gracq à Saint-Florent-le-Vieil qu’elle a dirigée de 2011 à 2017.
Extraits
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« Une femme est-elle dépendante d’un homme qui la fait jouir, comme tu le croyais ? Non, elle sourit en elle-même, a confiance en elle et en son corps, connaît le secret de sa jouissance. Pour qu’elle désire longtemps, il lui faut des journées de sourires, de compassion, de liberté. Tu ne me comprends pas, je le sais. Pour donner dans la nuit, il faut recevoir le jour. »
Ce qu’on en dit
Librairie Durance – Nantes (44)
J’ai beaucoup aimé cette lettre en forme de règlement de compte poétique d’une femme mal aimée par son mari, le grand Pouchkine, et par la postérité qui voit en elle une cocotte « frivole et ignorante ». Mal aimée donc, mais dès lors qu’elle complète le journal de son mari agonisant, au bureau même du grand écrivain, la plume devient vertige, les regrets acides mais l’esprit clair. C’est une femme blessée qui prend alors la parole et c’est superbe ! Ne le manquez pas, quinze ans après, ce texte a gardé toute sa puissance et résonne d’autant plus avec notre temps qu’il interpelle et nourrit nos réflexions contemporaines sur les relations amoureuses. Et quelle plume !
Librairie Les bien-aimés – Nantes (44)
Très très beau, forme et fond parfaitement adéquat !
Revue 303
Cathie Barreau est une romancière et poétesse de haute tenue. En témoigne ce texte monologue, puisque c’est une lettre adressée adressée par sa femme à l’immense Pouchkine, alors que celui-ci, blessé à la suite d’un duel (acte d’orgueil stupide) est en train de mourir. Ce livre est une fiction. Si Pouchkine est bien mort des suites d’un duel, on ne connait pas de textes de la main de Natalia Gontcharova. Cathie Barreau a imaginé cette lettre, avec la grande connaissance qu’elle a de la littérature russe (Tsvetaïeva notamment). Virginia Woolf, dont Cathie Barreau est une grande lectrice, n’est pas loin. C’est « une vie à soi » que réclame Natalia. Ce beau texte féministe, généreux et sensuel, était paru en 2006 chez un éditeur aujourd’hui disparu. Les éditions de L’œil ébloui ont la bonne idée d’en faire une réédition joliment illustrée avec les roses un peu fanées de la plasticienne Patricia Cartereau.
Livre et lecture Normandie
Très belle édition chez l’Œil ébloui du texte de Cathie Barreau : Lettre de Natalia Gontcharova à Alexandre Pouchkine, avec les dessins à l’aquarelle de Patricia Cartereau. Un grand merci à cette maison d’édition nantaise qui a pris la décision de rééditer ce merveilleux roman, précédemment publié chez Laurence Teper en 2006 (sous le titre Journal intime de Natalia Gontcharova), et qui n’était plus disponible.
Décharge
Cathie Barreau n’évite ni la cruauté, ni la crudité dans l’énonciation des regrets et des reproches de Natalia. Écrivant et pensant aujourd’hui, elle a su trouver un ton à la fois intime et juste pour aborder le sujet de la jouissance féminine longtemps réservé à l’écriture masculine. Elle a des lucidités teintées de romantisme en accord avec la poésie de Pouchkine dans sa quête de liberté et d’emportement. S’« il est interdit de parler de la mort, de l’amour et du Caucase », ce livre très émouvant nous transporte dans des lieux, des espaces, des atmosphères que la littérature russe nous a appris à aimer. On retrouve ici les ombres de Marina Tsvetaïeva et d’Anna Akhmatova : l’amour, la douleur, l’exigence d’être… Cathie Barreau révèle ici une puissante parole de femme qui est avant tout parole de poète.
Blog Des livres rances
Ce long et superbe poème en prose d’une soixantaine de pages est ambivalent : si l’autrice se coule dans le personnage de Natalia, c’est pour mieux en déborder et universaliser son propos. Texte flirtant beaucoup avec l’érotisme, le sens charnel, il en reste pourtant délicat sans jamais trop en montrer.
Blog Un dernier livre avant la fin du monde
Un récit bref, érotique et charnel mêlant fiction et Histoire avec beaucoup d’harmonie.